Les outils de perfectionnement


Aide-mémoire pour la rédaction
Association verbes-compléments
Au niveau de
Avant que, après que
Avant-midi, après-midi, matin et soir
Avec
Beaucoup de
Commencer, débuter
Étoffer la langue
L’utilisation de « pour » au passé
La place du c.o.d. avant le c.o.i.
La plupart d’entre nous/vous
Le pronom relatif
Les jours de la semaine
Les mots collectifs
Les mots écrans


 

Aide-mémoire pour la rédaction

Voici un petit aide-mémoire que vous pouvez imprimer et garder à portée de main.

1. J’ai vérifié l’orthographe des mots dont je n’étais pas certain?
2.J’ai accordé tous les verbes avec leur sujet?
3. J’ai employé des temps de verbe appropriés?
4. J’ai bien accordé les participes passés?
5. J’ai vérifié la structure des phrases ainsi que l’enchaînement de celles-ci?
6. Je me suis assuré que les adjectifs et les pronoms utilisés s’accordent avec le nom qu’ils accompagnent ou remplacent?
7. Je me suis assuré que les adverbes, les conjonctions et les prépositions demeurent invariables et qu’ils soient bien choisis?
8. J’ai employé la bonne forme des homophones?
9. J’ai vérifié les signes de ponctuation?
10. J’ai bien mis en application tous les cas particuliers d’accord que j’ai appris dans mes cours?
11. J’ai évité de répéter le même mot trop souvent?
12. J’ai fait un effort afin d’utiliser des termes précis? (J’ai remplacé « il y a », « chose », « dire », « faire », « avoir », « être », « beau », etc.)
13. J’ai évité d’utiliser des anglicismes?
14. J’ai organisé mon texte de sorte qu’il contienne une introduction, une partie développement et une conclusion?
15. J’ai fait appel au correcteur automatique?

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Au niveau de

On utilise souvent l’expression « au niveau de » de façon inappropriée. Pour pouvoir l’employer correctement, il faut qu’il y ait effectivement un niveau. Par exemple :

Au niveau des cadres, les gens semblent plutôt d’accord, mais au niveau des employés, il y a beaucoup de réserve.

Cette phrase est correcte parce qu’on parle du niveau des cadres et du niveau des employés.

Par contre, il serait fautif d’utiliser « au niveau de » dans une structure comme celle-ci :

Au niveau des augmentations de salaire, elles seront discutées à la prochaine réunion.

Dans ce cas, on voudrait employer :

Au chapitre de
En ce qui a trait à
En ce qui concerne
Dans le domaine de

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Avant que, après que

Ces expressions sont une source d’erreur parce que l’une exige l’emploi du subjonctif et l’autre pas.

Voici un petit truc facile pour vous aider.

Avant que = subjonctif

Les deux mots contiennent la lettre « n ».

La raison? « Avant que » évoque une activité non réalisée, d’où l’emploi du subjonctif.

Je dois terminer ce travail avant qu’il ne parte.
Avant qu’elle l’apprenne par d’autres, ne préfères-tu pas lui parler?

« Après que », qui ne contient pas de « n », n’entraîne pas un subjonctif. En fait, plusieurs temps de l’indicatif peuvent suivre « après que », selon le contexte.

Après que Pierre aura prononcé son discours, il s’envolera vers Paris.
Elle m’a appelée après qu’elle l’eut reçu.
J’ai changé d’idée après qu’ils ont été commandés.

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Avant-midi, après-midi, matin et soir

« Avant-midi » et « après-midi » demeurent toujours invariables.

Ils se réunissent les jeudis après-midi.
Les avant-midi sont consacrés aux clients.

« Matin » et « soir » sont invariables lorsqu’ils accompagnent un jour de la semaine.

Le tournoi se poursuit tous les vendredis soir.
Ils vont au restaurant tous les lundis matin.

mais

Les matins arrivent toujours trop tôt.

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Avec

Il faut exprimer une idée d’accompagnement ou de moyen quand on emploie « avec ».

Je vais au magasin avec mon amie.
Je peins avec des pinceaux.

Mais s’il n’y a pas cette idée d’accompagnement ou de moyen, on utilise probablement une construction fautive empruntée à l’anglais.

Avec la nomination du directeur, les choses vont sûrement changer. (construction fautive)

Dans ce cas, on pourrait reformuler la phrase pour éviter « avec » :

Les choses vont sûrement changer maintenant que le directeur a été nommé.

Souvent, on peut remplacer « avec » par « grâce à ».

Avec la découverte de la pénicilline, on a beaucoup réduit le taux de mortalité.
Grâce à la découverte de la pénicilline, on a beaucoup réduit le taux de mortalité.

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Beaucoup de

Il faut absolument éviter la construction « beaucoup des », qui n’existe pas en français. On emploie « beaucoup de » :

J’ai beaucoup d’amis.
Tu as beaucoup de dossiers.
Ils ont beaucoup de collègues.

Remarque : Il ne faut pas oublier de mettre le nom qui suit « beaucoup de » au pluriel!

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Commencer, débuter

Ces deux mots sont synonymes, mais ne peuvent être employés indifféremment dans tous les cas.

« Commencer » est un verbe transitif, c’est-à-dire qu’il peut avoir un complément direct ou indirect. On peut donc écrire :

Elle commence son stage.
Hélène commence ses devoirs.

Par contre, le verbe « débuter » est un verbe intransitif qui ne peut avoir de complément. Cette construction est donc fautive :

Paul débute ses cours le 5 septembre.

On utilise le verbe « débuter » dans des phrases où il n’a pas de complément :

L’hiver débute en décembre.
Le trimestre a débuté hier.

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Association verbes-compléments

Dans une même phrase, on ne peut pas toujours unir tous les verbes et tous les compléments. Voici un exemple fautif :

Elles ont préparé et participé au défilé de mode.

Qu’est-ce qui ne va pas dans cette phrase? Le verbe « préparé » est un verbe transitif direct, c’est-à-dire qu’il doit obligatoirement être suivi d’un complément d’objet direct. Le verbe « participé » est un verbe transitif indirect, c’est-à-dire qu’il doit obligatoirement être suivi d’un complément d’objet direct. C’est donc une erreur de les associer dans la même phrase et de les unir par la conjonction « et », qui unit deux éléments pareils.

Il faudrait structurer la phrase ainsi :

Elles ont préparé le défilé de mode (quoi? = c.o.d.) et y ont participé (à quoi? c.o.i.)

Pouvez-vous refaire cette phrase?

Elle a vu et parlé à son amie.

Voici la bonne réponse : Elle a vu son amie (qui? = c.o.d.) et lui a parlé (à qui? c.o.i.).

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Étoffer la langue

Même si on veut s’efforcer d’employer un niveau de langage simple, il faut éviter l’abus de mots très simples comme :

il y a
beau
faire
être
avoir
dire
chose

Ces mots trop faciles ne projettent pas une image professionnelle parce qu’ils donnent l’impression que la personne ne maîtrise pas bien la langue.

Par exemple, on peut remplacer le verbe « faire » par :

fabriquer exécuter
composer établir
préparer aménager
pratiquer  

Truc : Le dictionnaire des synonymes de Word est un bon outil pour enrichir la langue. Consulter les outils de référence pour en savoir plus à ce sujet.

Par quoi pourriez-vous remplacer « chose »?

Voici quelques suggestions.

objets pratiques
trucs activités
biens  

Par quoi pourriez-vous remplacer « beau/belle »?

Voici quelques suggestions.

charmante plaisante agréable coquette élégants raffinés
chics soignés mignons ravissants harmonieux subtil
recherché sophistiqué remarquable exquise mélodieuse rutilante
élégante racée superbe avenant branché cossu
florissant accueillante agréable pimpante satiné velouté
moiré glacé intéressante amicale animée étincelant
limpide pur transparent délicieux charmeur rayonnant
admirable attrayant émouvant éclairée spacieuse vaste

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L’utilisation de « pour » au passé

On ne peut employer « pour » pour exprimer une durée au passé. Par exemple, cette construction est fautive :

Je suis allée en Floride pour trois semaines l’an dernier.

Le plus souvent, on peut tout simplement ne rien mettre pour indiquer la durée, puisque l’idée est déjà exprimée.

Je suis allée en Floride trois semaines l’an dernier.

Au besoin, on peut employer « durant » ou « pendant »

J’ai rendu visite à ma mère durant trois semaines.
J’ai cherché une voiture pendant des semaines.

Le seul moment où on peut employer « pour » pour exprimer une durée, c’est quand on parle au futur.

Je me rends en Italie pour deux semaines.
J’y serai pour un mois.

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La place du c.o.d. avant le c.o.i.

Dans une phrase bien structurée, on place habituellement le complément d’objet direct avant le complément d’objet indirect.

J’achète des fleurs (c.o.d.) à ma mère (c.o.i.).

Ne trouvez-vous pas que la phrase est préférable à celle-ci?

J’achète à ma mère des fleurs.

Cela est particulièrement important dans le cas de l’ordre des pronoms c.o.d. et c.o.i.

Voici un exemple fautif :

Les vêtements? Donne-moi-les et je les apporterai chez le nettoyeur.

Si on veut respecter la règle du c.o.d. avant le c.o.i., la phrase devrait être structurée ainsi :

Les vêtements? Donne-les-moi et je les apporterai chez le nettoyeur.

Donne quoi? Les vêtements= les (c.o.d.)
Donne à qui? À moi = moi (c.o.i.)

Pouvez-vous refaire cette phrase?

Ses vacances? Accorde-lui-les, il en a besoin.

Voici la bonne réponse:

Ses vacances? Accorde-les-lui, il en a besoin.

Accorde quoi? Les vacances = les (c.o.d.)
Accorde à qui? À lui = lui (c.o.i.)
Remarque : N’oubliez pas que les pronoms se joignent au verbe par un trait d’union.

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La plupart d’entre nous/vous

Attention à cette structure :
La plupart de + 3e pers. plur.

La plupart d’entre nous sont partis tôt.
La plupart d’entre vous seront en retard.
La plupart d’entre nous ont faim.

On n’emploie jamais « La plupart d’entre nous sommes… » ou « La plupart d’entre vous êtes… »

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Le pronom relatif simple

Le pronom relatif sert à unir deux propositions ou portions de phrases : la principale (qui pourrait être autonome) et la subordonnée relative (qui apporte un complément d’information à la première).

Il représente un mot ou un groupe de mots qui le précède, ce qui dispense de les répéter. C’est ce qu’on appelle l’antécédent.

C’est toi qui as envoyé la balle qu’il a reçue dans l’œil. (« qu’ » remplace la balle)

Les pronoms simples :

Qui : toujours sujet, toujours invariable

Que : toujours complément d’objet direct, variable devant un mot commençant par une voyelle (qu’)

Dont : toujours complément d’objet direct, invariable

Où : complément de lieu ou de temps

Quoi : rare, utilisé dans des expressions comme sans quoi, ce à quoi, après quoi…

Remarque : « Lequel » est aussi un pronom relatif, qui s’emploie dans des structures plus complexes comme « avec lequel », « sans laquelle », « pour lesquels », « dans lesquelles »…

Consulter le site du Centre collégial de développement de matériel didactique (www.ccdmd.qc.ca) pour plus de détails à ce sujet.

Qui (sujet)
Je parle avec la fille qui m’accompagne.
Elle a un chat qui est tout mignon.
J’entends le téléphone qui sonne.

Que (objet direct)
J’aime les murs que j’ai repeints.
J’ai peur des couteaux que j’utilise.
C’est le sujet que nous évoquons.
J’ai lu le roman qu’il lit en ce moment.

Dont (objet indirect)
On voit la vallée dont je vous parlais.
Il a une fille dont il est très fier.
Elle pose des questions dont j’ignore les réponses.
J’ai brisé le marteau dont je me sers.

Où (lieu et temps)
Il décore la maison il emménagera.
Paul ne connaît pas le bureau il va.
Martine décrit le pays elle étudiera.
Il reste à préciser le moment elle fera son apparition.

Quoi (style littéraire)
Viens ce matin, sans quoi nous serons partis.
Apporte le dîner, après quoi nous irons au cinéma.

Important

Que répond toujours à la question quoi?
Dont répond toujours à la question de quoi ou de qui?

Le livre que je lis.
Je lis quoi? le livre.

La fille dont je parle.
Je parle de qui? de la fille.

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Les jours de la semaine

Les noms des jours de la semaine peuvent prendre la marque du pluriel. Les lundis, les mardis, les mercredis…

Pierre et Gilles dînent ensemble tous les vendredis.

Les jours de la semaine ne prennent jamais la majuscule.

Voir la rubrique « avant-midi, après-midi, matin et soir » pour plus de détails.

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Les mots collectifs

Après un nom collectif suivi d’un complément au pluriel, on fait l’accord au singulier ou au pluriel selon l’idée sur laquelle on veut insister :

La majorité des étudiants a échoué à l’examen.
La majorité des bébés ont des coliques.
Voici des exemples de noms collectifs :

Foule, groupe, dizaine, vingtaine, centaine, lot, majorité, multitude, poignée, quantité…

Après « un des »  et « la moitié des », c’est le même principe, l’accord se fait selon l’intention de l’auteur. Attention à accorder tous les mots!

La moitié des gens fume encore.
La moitié des sportifs sont trop maigres. 

Attention

Après « beaucoup de », « peu de », « la plupart de », « une infinité de », « bon nombre de », l’accord se fait avec le complément au pluriel.

La plupart de vos fautes sont mineures.

Bon nombre d’entre eux ne s’absentent jamais.



Attention

Attention aux constructions avec « tout le monde », qui exigent toujours le singulier :

Tout le monde est venu à la réunion.
Tout le monde est reparti content.
Tout le monde a entendu la nouvelle



Attention

Attention aux constructions avec les noms singuliers qui expriment une idée au pluriel :

La compagnie a remercié ses employés du service technique.
Le gouvernement présente son nouveau projet de loi.
L’équipe a envoyé ses meilleurs joueurs à la compétition.

Il serait fautif d’écrire :
Le gouvernement présente leur nouveau projet de loi.



Attention

Attention aux constructions avec « chaque » et « chacun », qui exigent le singulier :

Chacun est venu à la réunion.
Chaque personne est repartie contente et fière de son travail.
Chacun a entendu la nouvelle.

On ne peut écrire :

Il livre les produits chaque deux semaines.

Il faut écrire :

Il livre les produits toutes les deux semaines.

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Les mots écrans

Les mots écrans sont des mots qui s’insèrent entre le sujet et le verbe et qui faussent parfois les accords. En voici un exemple :

Je vous reparlerez dès que possible.

Selon vous, le verbe est bien conjugué? Pourquoi?

Le verbe est mal conjugué, puisqu’on s’est servi du pronom complément « vous » pour faire l’accord. C’est particulièrement vrai quand il s’agit d’un verbe du premier groupe qui se termine par le son « ai/er/ez/é/ée/és/ées ».

Si on replace les éléments de la phrase selon le modèle conventionnel sujet + verbe + complément, on obtient ceci :

Je reparlerai à vous dès que possible.

Donc : Je vous reparlerai dès que possible.

Vous voyez que « je » est le sujet de « reparlerai » et que « vous » n’a aucun effet sur la conjugaison du verbe.

Important : Quand vous n’êtes pas certain de l’accord, n’hésitez pas à replacer les mots selon le modèle conventionnel sujet + verbe + complément.

Ses parents lui envoyait des colis.

Modèle conventionnel :

Ses parents envoyaient des colis à lui.

Donc : Ses parents lui envoyaient des colis.

Autre exemple :

Les employées les plus âgées, qui ne pensait plus qu’à la retraite, ne savait comment occuper leurs journées.

Modèle conventionnel :

Les employées ne pensaient plus qu’à la retraite.

Les employées ne savaient plus comment occuper leur journée.

Les employées les plus âgées, qui ne pensaient plus qu’à la retraite, ne savaient comment occuper leurs journées.

Attention

Même le correcteur automatique se laisse parfois distraire par les mots écrans, soyez vigilant!

Cette phrase est-elle correcte?

Ces livres-là m’intéresse au plus haut point.

Voici la bonne réponse:

Le verbe est mal accordé à cause du petit mot écran « m’ ». Si on replace les mots selon l’ordre conventionnel, on obtient la phrase suivante :

Ces livres-là intéressent moi au plus haut point

Donc la phrase correcte se lit :

Ces livres-là m’intéressent au plus haut point.

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